Tout simplement irrévérencieux de parler d’escalade même mondiale sans un grand salut à Andringitra, pays des vallées étroites et encaissées, de falaises vertigineuses, de torrents et de cascades. Non seulement les grimpeurs, mais aussi les VTTistes, les parapentistes et même les base jumpers lui ont fait une renommée telle que les falaises de Tsaranoro ont fini leur tour du monde dans la publicité d’un grand constructeur automobile japonais…
Dates et anecdotes : l’escalades est initiée dans les environs de la capitale par « les Lézards de Tana » avant que ne débarque en 1995 toute la première expédition des grands baroudeurs des cimes allemands Kurt Albert et Bernd Arnold. Deux big walls de l’Andringitra tombent dans leur escarcelle, dont un pilier de 400 m bordant la face déversante du Karambony. 1997, les tyroliens Klaus Obrist et Helmut Gargitter tracent une belle ligne compacte baptisée « Gondwana Land » dans le grand mur de Tsaranoro (700 m, 20 longueurs, 7b+ maxi).
1998n Gilles Gautier et Alain Thiberghien en tracent deux autres moins extrêmes sur le dôme voisin du Lemur Wall et à droite du Karambony. Les équipes se succèdent, de nouvelles voies s’ajoutent, la notoriété du spot se fait conquérante dans les milieux accros… L’escalade est aussi très bien implantée à l’autre bout de l’île près de Diego Suarez, sur les flancs de la Montagne des Français dont les deux sites sont bien protégés des vents, et surtout dans l’archipel de Nosy Hara : les falaises y sont exceptionnelles, et on peut nager en compagnie des tortues et des dauphins. Grimpe, plongée, et farniente !